Bien-être au travail et intelligence collective

29 novembre 2005

L'HYPERACTIVITE : LES GENTILS PETITS DIABLES !

L'hyperactivité est un trouble largement étudié et relayé dans les médias.

Mais quels en seraient les fondements ?

L'hypothèse d'une anomalie d'ordre neuro-biologique, à savoir un dysfonctionnement du système dopaminergique ou un dysfonctionnement du système thalamique et frontal, n'est à ce jour pas validée par les scientifiques.
Ceux-ci s'orientent plutôt vers un modèle multifactoriel regroupant des facteurs psychopathologiques endogènes, exogènes et interactifs. Les facteurs endogènes seraient de l'ordre de ma prédisposition (génétique, cognitive, …) et les facteurs exogènes renverraient à l'environnement, source de déclenchement des symptômes.
Dans le cadre de ce modèle multifactoriel, le syndrôme de l'hyperactivité s'expliquerait de la façon suivante :

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LES RESSOURCES HUMAINES : COÛT OU INVESTISSEMENT ?

Mais qu'arrive-t-il donc aux entreprises françaises ?

1- Quel est mon constat ?

J'ai l'impression que l'on vit aujourd'hui une période de taylorisme post-moderne.
En effet, outre la productivité à outrance qui s'accompagne d'une réduction drastique des coûts (donnant d'ailleurs souvent l'impression qu'il s'agit d'économie de bouts de chandelle), elle prône une rationalisation du travail.
Ainsi, la ressource humaine est de plus en plus souvent considérée comme un coût qu'un investissement. Il lui est demandé d'obéir à des directives parfois contradictoires, d'appliquer des procédures pensées en haut lieu, de produire mais en aucun cas d'y réfléchir ou d'innover. La consultation quand elle existe est trop fréquemment une stratégie managériale pour étouffer dans l'œuf toute critique et faire montre de sa capacité à être participatif comme il est conseillé de le faire dans nombreux manuels de management.
Parallèlement, il est demandé à ces mêmes ressources d'être motivées et de travailler en projet sur un mode coopératif.

2- Quels sont les risques à terme ?

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L'acte pictural comme métaphore de l'acte quotidien

Dans le cadre de séances d'art-thérapie (thérapie par la peinture, aquarelle sur papier humide), j'ai pu observer à quel point il est troublant de constater l'analogie entre le rapport que l'on entretient avec les matériaux (support, feuille, peinture, eau, pinceau, gestes picturaux) et notre manière de fonctionner au quotidien.

En voici quelques exemples :

- Rapport à la consigne

Il renvoie au rapport intime et singulier que chacun entretient à l'autorité. Qu'est-ce que j'en entends et qu'est-ce que j'en comprends. Dans quelle mesure je l'accepte comme faisant office de loi, rassurante et structurante. Est-elle suffisamment contenante pour que je m'y abandonne en confiance et que je puisse prendre le risque de me rendre vulnérable, de lâcher mes défenses et résistances pour entamer un travail thérapeutique ?

- L'angoisse de la page blanche et les 1ers gestes

Avant de démarrer sa production picturale, nous sommes confrontés à la feuille blanche immaculée. Celle-ci nous confronte au vide et au néant de nous même. Elle nous ramène à l'absence qui nous pétrifie. Chacun réagira de manière toute personnelle à ce trouble. Celui-ci sera parfois teinté d'anxiété voire d'angoisse, parfois source de colère et d'irritation contre soi, contre l'autre, thérapeute ou contre le matériel et la consigne. Certains refusant l'émotion se jetteront avec frénésie dans le travail, comportement défensif permettant de supporter cette situation vécue comme menaçante. En effet, l'acte pictural n'est rien d'autre qu'une manifestation de soi et de notre propre fonctionnement psychique. Il nous expose. En ce sens, il réactualise notre blessure narcissique et ébranle notre Moi-Idéal. Suis-je capable de peindre quelque chose de Beau, saurais-je donner au thérapeute ce qu'il attend de moi, serais-je content de moi au travers de ma peinture, saurais-je me faire accepter et aimer au travers de ma production sont autant de questions qui nous traversent.

- Les matériaux (couleurs, feuille, pinceau, eau)

Très vite, il apparaît que le rapport aux couleurs n'est pas anodin. Il est des couleurs qu'on aime et d'autres que l'on n'aime pas. Il est des couleurs qu'il nous est aisé de travailler et d'autres non. En effet, nous sommes influencés par nos certitudes et nos a priori ce qui nous conduit à des rejets massifs de certaines personnes ou de certaines situations ou à l'inverse, ce qui nous amène à foncer tête baissée sans lucidité ni discernement.
Par ailleurs, certains privilégient des couleurs pastel quand d'autres préfèrent la densité, ce qui nous renvoie à notre capacité à poser des actes justes en adéquation avec nous-même et à nous affirmer ou non dans nos choix.
De plus, la feuille est parfois un allié ou peut devenir notre pire ennemi : elle sèche prématurément aux endroits que l'on a trop longtemps négligé, focalisant sur une partie de la feuille et perdant de vue le tout ; ou bien elle peluche et se déchire lorsque l'on utilise trop d'eau ou sous l'assaut de gestes brusques ou trop appuyés.
Enfin, on peut être confronté à un obstacle que l'on s'est souvent soi-même créé (trop de peinture sur le pinceau, mélange de peintures non désiré, éclaboussures, …), on se met alors en colère et on en veut à la terre entière ou à soi-même alors que tout l'enjeu est d'accepter ce qui arrive, de le transformer afin de l'intégrer dans sa peinture.

- La recherche ou non de la forme

La première phase de tout travail pictural est d'installer un univers coloré. Il est important de procéder par étapes successives dans l'utilisation de la matière ; la densité n'apparaissant qu'au fur et à mesure. Lorsque la consigne nous invite à aboutir à une forme, la difficulté est double et différente pour chacun d'entre nous.
Certains peinent à entrer dans la forme. A contrario, pour d'autres, la forme est d'emblée prégnante comme surdéterminée, objet de la volonté et sous contrôle du sujet. Or, le propos est certes d'aller vers la forme, c'est-à-dire vers la détermination et la réalisation de soi mais sans forcer son émergence. Il s'agit plutôt de la laisser advenir et de la modeler par un jeu subtil d'ombres et de lumières.

- Les moments de doute

Tout travail personnel comme la vie, d'ailleurs, nous apporte son lot de doutes, de déceptions et de découragements. Notre approche de la peinture et nos gestes picturaux nous confrontent inévitablement à notre compulsion à répéter des actes inappropriés, insatisfaisants mais dont il est cependant difficile de se départir (sabotage inconscient, sentiment parasite, volonté de contrôle, …). Nous nous surprenons régulièrement à ressentir, penser, agir d'une façon qui nous déplaît. Parfois, nous savons intellectuellement ce qui serait juste pour nous de dire, d'éprouver et de faire sans toutefois réussir à le mettre en acte. Or, transformer cet acte répétitif et stérile suppose de traverser la peur, de lâcher le confort de nos habitudes, d'aller vers cet inconnu de soi, bref, d'oser pour aller rencontrer notre part d'ombre et ainsi accéder à notre propre lumière intérieure. Ce chemin ne peut se parcourir que si l'on accepte profondément de contacter sensations et émotions dans cet acte créateur, de se laisser surprendre et de s'éprouver comme sujet agissant et non pensant afin de ne pas donner prise aux jugements, aux a priori et aux dialogues intérieurs dévalorisants. Chaque nouveau geste pictural se vivra ainsi comme une expérience dans l'ici et maintenant et un pas de plus vers l'expression de soi.




Ce qui est intéressant dans ce travail personnel utilisant le détour artistique, c'est que le processus de changement visé passe par le changement de l'acte pictural sans qu'à aucun moment on ne sache ce qui se passe au niveau de son inconscient, et c'est tant mieux. Les mécanismes de défense ne sont pas attaqués de manière frontale ce qui atténue les résistances. Par ailleurs, le rapport au thérapeute est lui, dévié, dans le sens où le transfert va glisser du plan relationnel au plan artistique. Le thérapeute comme le patient orientent leur attention et leur désir vers l'œuvre en train de se créer et de se transformer. Les indications ou propositions du thérapeute, vis-à-vis du patient doivent se situer exclusivement dans le monde pictural : ce qui est produit est nécessairement de la peinture et les questions ou le doute qui s'imposent au patient sont, avant tout, des questions de peinture.